Pour rompre la peur elle écrit sur les murs, pour graver une dernière fois qu'elle n'est pas folle elle laisse sa trace sur les murs.
Elle reste en retrait après ça, juste en face du mur qu'elle aura choisit ce soir là. Elle ne compte pas conquérir la ville, c'est juste qu'elle oublie la place de son mur, ou peut être que c'est le même. Peut être qu'à trop le regarder elle a finit par effacer elle même les mots. Alors elle revient, elle recommence à écrire. S'arrachant un peu plus le coeur. Elle pourrait même dessiner les bouclettes qu'elle avait dans les cheveux, dans les yeux le matin en se réveillant. Elle jouait à la surprendre endormie, comme un bébé, le souffle calme, la bouche entrouverte. Des images sur papier glacé, des images dans la mémoire. Des souvenir à l'imparfait. Jetés aux pâtures du temps. Elle veut les écraser mais il faudrait avoir de la force. Elle parle sur le mur pour tromper les autres. Elle parle mais ce sont toujours ces mêmes mots. Au fond qu'est ce qu'elle pourrait dire d'autre. On ne raconte pas quand tout s'enfuit. Si tu racontes t'as l'impression de t'être trompé, que cette histoire n'est pas la tienne. Que c'était celle d'un roman dont t'as oublié le nom et dont du n'as vraiment pas aimé la fin. Elle tremble un peu. La craie se casse. Le mur lui trace ses propres mots sur le peau. Sous forme d'éraflures et au final de cicatrices. Ses mains en pleureraient presque, rouge sang qui coule par petite goutte, trop petite pour être prise au sérieux. La pluie lave les mots, dans un manège sans fin elle essaye de les garder en vie. Un peu comme un dernier lien, une dernière force.
"Comment faire quand une femme oublie de dire qu'elle vous aime"
J'ai pas compris le commentaire que tu as laissé sur mon blog ce matin ^^'