Heart.Of.St0ne

L'écouter en boucle et venir la mettre ici. C'est jamais bon pour les idées noires d'écouter une musique triste dès le matin. Il faut croire que j'ai besoin d'air mais je ne bouge pas. Mais au fond j'ai pas envie de bouger.. Je me déçois, va savoir, va comprendre, tout est simple et limpide. Je n'arrive pas à changer. Je hurle,  je gronde, je fonds jamais, je lui dis des mots mais putain c'est pas Elle c'est à moi que je m'adresse. Vous trouver ça con? Moi oui en tout cas. Tellement inutile. Mais je peux pas me fuir. J'arrive pas à changer. Y'a parfois des lueurs d'espoirs mais au fond j'suis toujours la même merde. ET mes mots deviennent de plus en en plus précis de plus en plus méchant. Comme ça pour rien. Normal ils  ne sont même pas pour Elle. Je me demande ce que je fous là. Pourquoi je reste, pourquoi Elle reste surtout. Je suis insuportable. J'ai envie de me cacher après ça. Mais je reviens dans Ses bras et Elle me  pardonne. Elle ne devrait pas. Alors ce matin j'écoute cette chanson oui ça va pas. Chut c'est pas grave. C'est revenu il y a quelques temps et ça me rebouffe. J'avais gagné et là je perds de nouveau. Je cède face aux idées noires mais je profite aussi hein. Comme hier au parc avec Elle. Essayé de jongler. Oui je suis capable d'être bien, gentille et tout le tralala mais pas assez souvent.

Demain on rentre chez mes parents. Dimanche on part là bas. Ce sera comment? Il dit que tout s'y passe bien.  Je suis plus aussi sure que ça va m'aider vous savez? Je comprends pas pourquoi. J'ai peur. Peut être juste de l'inconnu? Non même pas j'ai envie d'être là bas. Mais j'ai peur de ce qui va se passer ensuite. Ce qui va se passer pendant. Pas pour le boulot mais les relations. Mes colères trompeuses. Il avait raison quand il disait que j'étais qu'une pauvre merdre.. une fille fausse à qui on peut pas faire confiance....

Les yeux cernés de noirs tu regardes le jour se lever .. un coup dans le coeur ...


Il faut que je me  lève. Ranger. Valise. Douche. Magasin. Laver.

Je m'éclipse .... Je reviendrai peut être. Surement une dernière fois demain ....


(Un dessin de m'sieur Ro qui dit qu'il dessine mal --" )
 

Je me suis souvenue de choses que j'ai pu faire ce soir là. Le soir où on a récupéré ces verres. On fêtait nos 18 ans. Mon frère courait derrière une clémentine et ma soeur pensait que j'avais pleuré.
Toues ces images en lavant un verre rester intact 2 ans et des mois plus tard....

(on s'en tape). (je m'ennuie)

 

Je suis usée. J'ai l'impression de retomber un peu ou d'être en équilibre. Je vois deux côtés de la vie. Celle d'un beau regard et l'opposé. Je penche dans le mauvais sens tout en gardant en tête le bon. Je n'arrive pas à m'empêcher d'avoir peur. J'sais bien que c'est con. Mais c'est comme ça. Quand je pense a mon futur. Après les quelques mots qui se résument en "c'est possible". Tout devient froid. Et plus du tout dans l'ordre des possibles. ça me fait mal au ventre. J'arrive pas à être bien. Je sais plus. Un peu mais pas totalement. Un peu parce que c'est la surface. Les premières idées. En grattant un peu on peut voir le vide. C'est quoi cette vie? J'ai rien choisis pour le moment. J'aurai pu mais j'ai toujours laissé ma peur me guider. J'aurai jamais la force de vivre. Il faudrait commencer par me débarrasser d'une dernière chose obligatoire de notre société.  Cette merde de permis. Ah il rigolerait bien le mono. Il a gagné il m'a rendu totalement parno. Angoissée à l'idée de retourner dans une voiture. Je regarde les gens sur la route et je me dis que pour eux ça à l'air simple. J'aurai jamais la force d'y retourner. Pousser la porte et dire que je veux reprendre des heures. Bordel ça  fait un an que  j'ai pas conduit mais les marques sont toujours là. Sale con tu m'as bien eu hein. T'as pas vu comme j'ai chialé. Ou peut être que si dans le regard de mon père la dernière fois où il est venu à ma place. Dans 6 jours nous ne serons plus là. Parait que l'ambiance est bonne là bas. Qu'il fait beau et que tout va bien. Peut être que loin d'ici je vais pouvoir respirer un peu plus calmement. Je sais pas. On verra.


Allongée comme si c'était pour toujours. Regarder le temps filer et sentir que je n'ai pas de prise. Je veux pas lâcher mais je lâche quand même un peu. Parce que c'est le noir qui grignote le plus vite là tout de suite. Même si ça passe dans la journée. Le soir ça revient. C'est pas énorme. C'est bête même. Mais cette sensation me cloue au sol. Je suis murée dans mon silence et j'ai mal. Mais je n'ai pas vraiment de mots. Encore une fois. Ce n'est que le flou du futur qui me tue à petit feu. J'ai b eau savoir que tout est possible je me dis que pour moi ce n'est pas le cas.
Combien on se rêve. Combien échouent. Tellement. Bordel. J'ai sans doute besoin d'air. Mais après deux mois je vais devoir le respirer à nouveau. Cet air de ville. Dans les rues. Les trams. Et la FAC. Sans doute le pire. Pourquoi j'y retourne déjà? C'est pas ma place. J'ai l'impression d'être une tricheuse au milieu d'eux. Même quand j'étais assise devant un prof. C'était déjà la même chose au lycée. Bref.

La journée commence.

[Un élan "narcissique" ça f'ra plaisir à Thib. ]
 

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Les mots viendront .. plus tard.