Et finalement c'est comme se retenir de respirer, c'est être un peu plus fort que les pensées en oubliant, en vivant le moment qui arrive là juste après, se sentir vivant comme tu l'as dis Laure, parce qu'à ce même moment moi j'respirais l'air de la nuit et je me suis dis que c'était tout pareil, je n'avais pas peur, je n'avais pas de stress et tu sais c'est rare . . .
Il a suffit de pas grand chose, faire du tourisme dans la ville où nous sommes depuis un peu plus d'un mois, parce que tu m'as aidée à la regarder d'un autre oeil, parce que ce n'est plus la ville où je me sens de passage, ouais c'est un lieu avec ses coins, et ces coins sont beaux, ils sont du genre à prendre en photos, ils sont à regarder, à s'imprimer dans la rétine ...
Tu m'as même montré que nous n'étions pas si mal dans cet appartement, parce qu'il est comme j'aime, avec des couleurs un peu partout. Alors tant pis pour le reste, tant pis pour demain et les agences d'interim'.
Je sais que n'importe où, n'importe quand je pourrais repartir sur les traces de nos ballades, je sais que je pourrais fuir si tout se casse la gueule. Parce que cette ville peut me sauver les soirs de doutes mais que je n'avais pas envie de la voir, je n'avais pas envie de l'aimer.