Mercredi 20 mai 2009 à 8:54

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.Je t'avoue que l'avenir est en mode pause. Plus je le regarde et plus j'ai froid.


J'avais des mots à écrire, hier soir, j'étais remplie de colère. J'avais le coeur bien trop amer, les idées embrouillées par toute la tristesse qui s'est dégagée de ce film. Et au lieu de me dire qu'ici j'avais de la chance je me suis mise à penser dans l'mauvais sens. Penser à demain qui se recouvre encore. J'ai beau tendre mes doigts ne font qu'effleurer le vide, mes mains ne veulent rien prendre. Mon esprit est bloqué. C'est comme avoir envie de tout rejeter. Mais rien ne pourra se re-construire. J'ai eu honte,très honte de moi. Surement peur aussi. Tout ça pourquoi? Un film triste, un ami qui me montre ce que je suis, un futur qui se bouche. Le rêve c'est beau.. Mais en pratique il donne quoi? A force de le voir beau il fallait bien que ça retombe. C''est toujours comme ça vous le savez bien. J'ai rien à faire de mes journées. La semaine prochaine les examens vont commencer. Ils ne veulent rien dire. Même si  j'en avais envie je ne pourrai pas continuer. Ici on dit que la FAC est gratuite et que tout le monde peut le faire. N'importe quoi. On est pas égaux pour la motivation, pas égaux pour trouver un boulot, pas égaux sur l'aide du papa et de la maman. Alors oui l'an prochain c'est pas sur mais en ce qui concerne l'année d'après, c'est une certitude, je ne pourrai plus car ils ne seront plus là. Au fond ça m'arrange, ça me permet de laisser tomber avant la fin. Quand je me suis inscrite en sociologie, c'était par une décision de dernière minute. Avant j'voulais rien, je me suis inscrite à des endroits où, vu mon dossier scolaire, j'étais vraiment sure de ne pas être acceptée. J'avais déjà été balancée aux ordures l'année d'avant. Alors voilà je suis arrivée en socio, le second semestre à finit de tuer ma motivation, avec ses trop rares heures de cours. J'ai tellement eu l'impression de ne plus y être qu'un jour j'ai parlé de cette fac au passé. Un peu comme si mon esprit avait déjà fermé les portes de ces études. J'ai voulu essayé. J'ai pas vraiment détesté ce que j'ai appris. Mais ça ne mène à rien. Enfin pas pour moi en tout cas. Mais l'avenir reste flou. Je sais ce que je veux pourtant. Mais l'impossible est roi des idées noires.

Ce matin je me dis que la journée s'annonce longue. Il fait beau il me semble. Les volets sont encore fermés. J'entends les touches de l'ordinateur  et j'ai l'impression qu'elles font un  bruit trop grand. Je n'ai rien à attendre de cette journée. Faire les mêmes gestes qu'hier. Et attendre que le temps passe. J'ai envie d'être fin juin qu'on s'en aille là bas. Hier les contrats de travail sont arrivés dans notre boite aux lettres.
Ce sera peut être le début de quelque chose. Je sais pas. Je ne peux pas prédire l'avenir.


Ce matin n'a rien à me donner à rêver

J'ai ouvert les yeux trop tôt vers les 7 heures du matin.

Quand rien n'a besoin d'être fait pas grand chose se passe.


Vous savez vous, vers où on va? Pourquoi on s'acharne à chercher des études? ça ne nous rendra pas heureux. On trébuche on se fait mal quand on n'y arrive pas. On se retrouve dans un boulot à la con même en ayant réussit l'diplôme. Qu'est ce qu'on peut espérer? Vous savez quoi il parait que nous les jeunes on rêve d'une maison, d'un mariage et d'enfants. Un peu comme si le bonheur était une norme, identique pour tout le monde. J'aurai aimé en rire de ce que j'ai entendu. On se console de superficiel mais est ce que c'est ça la vie? Je rêve de trop de choses. J'ai l'impression,stupide, de ne pas être née à ma place. Je sais que c'est con, je sais que c'est absurde, je sais que ces regrets ne servent à rien. J'ai pas de croyance pour notre système de pensée. J'arrive pas à finir. J'arrive pas à me dire que ce que  nous faisons est bien. Pourtant je fais comme tout l'monde. Les études,les achats qui servent à rien, le pincement au coeur devant eux qui n'ont rien et qui parfois ont tout. Je dis parfois parce que certains crèvent d'être là. Nos système n'accepte pas ceux qui dévient de sa norme. Pour être homme il faut travailler. Pour être homme il faut bien s'habiller, avoir son permis, de bons diplôme, un bon métier, être en couple, sédentaire, avoir un emprunt pour payer sa voiture, sa maison. ça vous tue pas de devoir payer pour un terrain? Il est à qui bordel. Personne. On s'approprie des choses mais au regard de la nature ça vaut rien. J'ai l'impression qu'on fait trop de choses qui ne servent à rien. J'ai l'impression que nos frontières, nos guerres sont absurdes. Et que ce que j'écris l'est encore plus. Au fond qu'est ce que ça peut faire ce que je pense. Je ne changerai jamais rien. Déjà pas en ce qui concerne ma vie et ceux qui sont dedans alors changer le monde.

Faut arrêter de rêver hein.


d'écrire aussi.

Une journée commence, je me traine, j'irai dehors pour essayer de me sentir vivante. Enfermée je meurs
Là bas même si y'a des immeubles et des voitures partout il y a aussi l'eau et le calme des parcs.
Allez ouvre les yeux petites, habille toi, ce matin il faut se bouger.
Vient on ira domir à la belle étoile.



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Aller j'vais sourire bientôt.
 
Par Satine le Mercredi 20 mai 2009 à 9:13
je vois qu'on traverse exactement la même passe ma belle...
Par maud96 le Mercredi 20 mai 2009 à 9:57
J'ai tout lu avec attention... Je comprends ... intellectuellement, n'ayant pas vécu cette situation d'études avortées par un contexte dont je n'ose même pas parlé. Ton constat est dur mais sans réaliste, et tu exprimes sans doute le sentiment de beaucoup.
La sociologie est toujours "maudite" par les pouvoirs : cette science, en décortiquant trop, dénonce par les faits !
Par Griet le Mercredi 20 mai 2009 à 10:28
Oh comme je te comprends. Je suis en première année en FAC de lettres, mais lettres classiques je précise :) Il faut dire qu'on n'est pas très nombreux dans la filière (quatre personnes pour être précise) alors que la filière histoire, ou psychologie regroupe environ chacun 300 personnes, bref. Déjà la solitude me gagne parce qu'avec quatre personnes tu as déjà fait le tour. Et puis, étudier le grec et le latin, ne demande pas beaucoup d'heure de travail (mise à part le par cœur). Donc, je suis comme toi, dans l'impasse, à attendre que les jours passent.
Par eclat-de-reves le Mercredi 20 mai 2009 à 12:16
Arf... On est deux à rien voir du "plus tard". J'te comprend... J'ai peur de çà. =(

Mais çà, faut pas s'arrêter d'écrire. De rêver, oui. Bien que çà soit pas évident...

Journée pourrie qui s'annonce pour moi aussi. Mais la matinée est déjà passée...

J'ai envie de pleurer en écoutant cette chanson. J'avais jamais pris la peine de bien comprendre les paroles...
En fait, j'ai envie de pleurer tout court. J'sais pas. çà s'coince dans la gorge.

Changeons de sujet : c'est quoi ton futur boulot ? :)
Par Innocent-Eyes le Mercredi 20 mai 2009 à 21:47
Non, ne pas s'érrêter d'écrire. Personnellement c'est l'une des choses qui me fait vraiment du bien quand ça va mal et toi tu le fais si joliment.
Mon année universitaire peine à se terminer, et je vois tellement d'étudiants qui se découragent et qui se posent des questions sur leur avenir, moi y compris. Certains ont la chance de retomber rapidement sur leurs pattes et de trouver autre chose qu'ils aiment. D'autres pas. Ou pas aussi rapidement. Je te souhaite de trouver. Et en attendant ce jour, bon courage.
Par eclat-de-reves le Mercredi 20 mai 2009 à 23:40
Owii, j'espère que çà sera bien là bas :)

( et t'arrêtes surtout pas d'écrire ! J'aime trop venir te lire même si je dis pas toujours quelque chose :) )

Bisous, bonne soirée/nuit :)
Par todreamornottodream le Jeudi 21 mai 2009 à 1:04
C'est vrai qu'on est des êtres absurdes. On s'invente des problèmes, des conflits, des schémas. Mais on n'y peut pas grand chose, on est comme ça. Si on voulait vivre sans se prendre la tête, on ferait comme les chats à dormir 16h par jours, et le reste du temps à glander. Mais est-ce qu'on serait vraiment heureux ?
Pour ma part, j'ai très peur de l'avenir. J'ai peur de ne pas réussir à partir un jour, en lâchant tout, pour un temps, à l'étranger, sans connaître personne, avec rien. J'ai vraiment peur de ne pas y arriver. J'ai trop peur d'avoir déjà planifié ma vie. Je sais quelles études je veux faire, c'est moi qui les ai choisis, donc ça me plait, je veux vivre de mes passions, mais j'ai trop peur de m'enfermer de plus en plus en grandissant, pour enfin oublier que j'ai un jour eu envie d'être libre.
Enfin, tout ça, ce sont mes grandes inquiétudes.
Et surtout, n'arrête pas d'écrire ni de rêver, parce que si on n'arrive pas à être heureux toujours, il nous reste au moins ça.
Par nowhere-else-to-hide le Jeudi 21 mai 2009 à 18:04
Jolies textes + jolie chanson = joli article (vive les maths...)
C'est bien ce qu'on te souhaite, de vite sourire et de garder ce sourire.
 

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