Avance .. avance .. Encore .. c'est bientôt la fin .
Demain est un autre jour de moins.
Noyé par la vie de l'indifférence, on parle et ton nom revient dans nos phrases, derrière la drogue, derrière l'absence, derrière le silence et ce masque que tu as construis, celui du drogué qui ne veut plus rien espéré. Celui du jeune garçons de 19 ans qui a perdu sa route. On t'a regardé, on a voulu te parler, ce n'était pas assez fort. te ramener à la vie. te ramener à des envies, Regarder tes yeux et ne voir aucun changement, sentir la fumée, celle qui pue et qui m''écoeure. Celle qui ne te fait plus rien, elles sont pourtant fortes tes doses. Ton appartement ressemble à une poubelle, des habits au milieu de détritus de bouffe, mégot de clopes, de joint,tes morceaux de .. ton bang tout coloré, l'arme ultime de ta pièce. Tu avances dans ta solitude et on n'y a pas de place, célibataire endurcit et très bien comme ça, d'après ce que tu dis. Et si quand je regarde tes yeux je ne vois aucun changement entre l'avant et l'après prise, quand je regarde ta colère qui s'exprime sans prévenir je ne peux que trembler. Quand je compare tes actes d'aujourd'hui à ceux du lycée. Tu sais quand on était tous les deux en terminales, quand tu étais mon Ange Gardien et moi ta petite protégée, c'était unique toutes ces choses, vraiment unique, je peux le dire sans me tromper, que pendant cette trop courte année tu as été l'ami que j'aurai pu nommer mon meilleur ami si j'utilisais ce mot là. J'ai tout gâché hein? Et aujourd'hui tu es à quelques kilomètres de moi, à quelques 15 de minutes en tram. Je te vois de temps en temps, mais très rarement, avant on venait chez toi avec Elle. Avant tu aurai tout fais et moi aussi pour qu'on se retrouve, avant on se serait envoyé quelques messages, lettres et autre petits liens. C'est tout bête mais ça me rendais fière. J'avais la sensation de tenir quelque chose et même si je ne me rendais pas compte de toute la magie, je savais que le lien était fort. Je ne pensais pas que ce serai moi qui viendrai le fissurer, je ne pensais pas que je pourrai te faire du mal. On a passé un an sans se parler et sans se voir. Une autre année va bientôt finir de s'écouler, on s'est revus quelques fois, quelques soirées, avec eux. On a recommencé à se chamailler, on a recommencer mais nous n'avons fait que nous effleurer. Peut être par peur d'avoir mal, surement parce que nos deux vies se sont embarquées dans des chemins opposés. Tu sais je me souviens de notre amitié. Tu dois être heureux, j'ai eu les réponses que je cherchais. Tu dois être malheureux d'être là dans ta fumée, t'as envie d'oublier la vie et la vie te donne rien à quoi te raccrocher. Nous sommes tous encore là autour de toi. Pas très loin physiquement et pourtant très loin mentalement. Nous ne venons pas te voir, nous n'osons pas te le dire. On pourrait laisser parler nos coeurs. On pourrait une fois te tendre la main. Dis est ce que tu l'accepterai encore? Aurais tu la force de te soulever, de sortir de la nuit dans laquelle tu as plongé ces deux dernières années? Noyé par le manque d'envie tu t'enfermes et tu nous ment. Tu te construis un piège et des barrières. Tu ne veux plus avoir besoin que de ta drogues et tu veux nous faire croire que tu es fier d'être comme tu le dis si bien un drogué.ça fait peur de te voir comme ça. ça fait peur de voir que tu n'as plus rien à perdre.